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L’ébénisterie, tout un art

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L’ébénisterie est la partie de la menuiserie de luxe travaillant les techniques de décoration comme le placage de bois précieux, la marqueterie et l’incrustation.
Les meubles en bois massif comme les sièges ne sont donc pas des meubles d’ébénisterie.

Pour distinguer les types de meubles, on parle de meuble d’ébénisterie ou de meuble de menuiserie.
La profession de menuisier est une profession de nécessité, tandis que celle de l’ébéniste, est un art de luxe.

L’ébénisterie et la tapisserie se disputent le domaine de l’ameublement.

L’histoire de l’ébénisterie dans les arts

Les Égyptiens montrèrent une grande habileté dans l’emploi des dorures, des peintures, des incrustations et de la marqueterie. L’Éthiopie leur fournissait l’ébène et l’Asie les bois précieux. Certains meubles étaient même incrustés de pâte de verre.

Le moyen âge emploie les bois peints, dorés, sculptés; mais c’est surtout pendant la période gothique que le bois et l’ébénisterie dominent dans l’ameublement qui se couvre d’ornements caractéristiques. C’est l’époque du chêne et du noyer ainsi que le buis. On doit à Jean Vérone, au XVe siècle, l’invention de la coloration des bois au moyen du feu et des acides. Ses tableaux rivalisent avec la marqueterie.

Le XVIème siècle est encore le triomphe du bois dans le meuble. Les Flandres, l’Italie, l’Allemagne sont les grands centres de l’ébénisterie. Le meuble est toujours architectural comme l’orfèvrerie. La tapisserie augmente d’importance dans le mobilier dès le début du XVIIe siècle mais les bois sont encore employés crus.

Sous Louis XIV, les meubles se dorent et la marqueterie a son centre en Allemagne. En France, l’ébénisterie rompt avec les formes architecturales. L’illustre Boulle, qui travaille aux Gobelins, où sont réunis les artisans de tous genres, crée la marqueterie qui porte son nom.
Cressent et Caffieri, au XVIIIe siècle, sont les auteurs d’une belle ébénisterie à appliques de bronze.

Le bois est encore doré dans l’ébénisterie style Louis XV et les formes restent indépendantes de l’architecture. A noter les laques et les vernis Martin qui sont recherchés à cette époque.

Sous Louis XVI, surtout apparaissent les bois peints de couleur pâles et douces appelées céladons. Il y a un rapprochement de l’architecture et du meuble: les cannelures, les colonnettes, les oves, etc, inspirés du style antique sont des éléments communs aux deux arts. C’est l’époque où Riesener produit de merveilleuses marqueteries où se mêlent les bois de couleurs claires dans de gracieux médaillons ovales.

L’époque Empire est envahie par l’acajou. Le citronnier fournit généralement l’intérieur des meubles. L’ébéniste Jacob, dans des meubles qui portent son nom, y joint des cannelures de cuivre. Les architectes Percier et Fontaine dessinent des meubles de style gréco-romain.

L’École romantique du XIXème siècle rompt violemment avec les classiques en remettant à la mode pelle-mêle les style de la Renaissance et du Gothique ainsi que les styles Henri II, Louis XIII, Louis XV et Louis XVI, noyés sous la tapisserie, les capitons et les passementeries.

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